COMMENT UN TÉMOIGNAGE INCARNÉ PEUT FAIRE RENAÎTRE LA MÉMOIRE D’UN ÉVÉNEMENT MONDIAL
Introduction : un témoignage brut en immersion
Le 20 août 2025, sort en librairie 11 SEPTEMBRE, AU PIED DES TOURS (chez Ecrin Editions), premier ouvrage de Mikaël Benfredj. Ce Niçois expatrié à Paris, entrepreneur multi‑sectoriel dans la tech, le mobilier design et les services, partage un souvenir indélébile : celui de ses 19 ans, en stage chez Merrill Lynch à New York, au pied des Twin Towers, lorsque les deux avions percutent les tours – à seulement vingt mètres de lui . À travers un récit sobre, puissant, agrémenté de photographies prises par l’auteur, il livre ce jour qui a marqué un pan de l’Histoire… et sa vie.
Une stratégie narrative ancrée dans l’émotion
Le cœur éditorial de ce livre est l’utilisation d’un témoignage à hauteur d’homme. Plutôt que de s’appuyer sur des analyses macro‑historiques, l’auteur investit une micro‑structure dramatique, celle de la présence physique, de l’émotion immédiate, des sensations. La stratégie est claire : capter l’empathie du lecteur par l’authenticité du vécu. Ce positionnement – récit de proximité et intime – renforce la singularité de l’ouvrage face à l’abondance de récits collectifs ou institutionnels sur le 11‑Septembre.
Le storytelling : de la catastrophe collective à la mémoire individuelle
Le storytelling se structure autour du contraste entre la vie banale d’un jeune stagiaire et l’irruption d’un événement cataclysmique. L’audience découvre successivement :
L’avant : un jeune homme de 19 ans, en stage, à quelques pas de la prospérité financière.
Le choc : l’impact des avions, les flammes, l’onde de choc, l’effondrement des tours.
L’après : une mémoire imprimée à jamais, reconstruite à travers l’écriture et les photos.
Ce récit intime humanise un moment historique, invitant le lecteur à revisiter sa propre mémoire ou sa compréhension de cette date, désormais revisitée à travers les yeux d’un protagoniste direct.
Analyse marché et tendance éditoriale
Ce type de récit s’inscrit dans une tendance croissante : la micro‑histoire intime comme vecteur de compréhension du macro‑événement. Aujourd’hui, le marché valorise les expériences vécues : podcasts personnels, memoirs, témoignages photographiques. Le livre de Benfredj trouve sa place dans ce mouvement, en particulier à une époque où l’on cherche à revivre le 11‑Septembre non pas par les chiffres, mais par l’émotion humaine.
Ce récit illustre également un glissement : de la mémoire collective (recomposition nationale, discours institutionnels) à la mémoire individualisée, vécue, fragmentaire — et ainsi plus tangible pour un lecteur contemporain.
Que retenir ? Une grille Brand Zone
Ce qui frappe dans 11 SEPTEMBRE, AU PIED DES TOURS, c’est la force narrative d’un souvenir incarné : un témoignage authentique, enrichi de photographies, qui revisite le 11‑Septembre avec une force émotionnelle rare.
Brand Zone vous invite à lire ce récit comme un modèle éditorial : l’usage d’une histoire personnelle pour relier le lecteur à un événement historique fonctionne, surtout quand il s’accompagne de supports visuels forts et d’un ancrage direct. Cette approche invite les marques, médias ou créateurs à repenser la manière dont elles investissent les événements collectifs — non plus comme des faits, mais comme des récits, des mémoires à partager, à transmettre.
Cette tendance révèle un besoin de réassurance par l’humain, une quête de narrations sincères face aux grands traumatismes — un format pertinent pour les éditeurs, médias ou organismes de mémoire souhaitant renouer avec leur audience sur la base de l’expérience vécue.
Un article écrit par Benoît Dessaux, 10 septembre 2025