NORBERT TARAYRE, LE SEUL CHEF CAPABLE DE RÉCONCILIER LE PEUPLE ET LE PALACE
C’est un phénomène rare. Un chef qui plaît aussi bien à la France populaire qu’aux grands hôtels de luxe.
Depuis plus de dix ans, Norbert Tarayre s’impose comme une figure singulière dans la gastronomie française. Ni star inatteignable, ni chef télé formaté, il a réussi à devenir à la fois un visage familier et une référence crédible.
Aujourd’hui, il est à la tête du restaurant 19.20 au Prince de Galles, palace mythique de l’avenue George V, tout en restant l’un des chefs les plus présents dans le cœur du public et dans les partenariats de marques.
Comment réussit-il ce grand écart que personne d’autre ne parvient à tenir ?
Parce qu’il incarne quelque chose de rare : la chaleur humaine dans l’excellence, et l’exigence dans la simplicité.
C’est ce mélange de proximité et de maîtrise qui le rend unique, et qui explique pourquoi les marques, les palaces et les spectateurs continuent de le suivre avec autant d’attachement.
UN PARCOURS FAIT DE VÉRITÉ ET DE COURAGE
Tout chez Norbert Tarayre est une histoire de travail et de sincérité. Né à Enghien-les-Bains, il découvre la cuisine comme un refuge. Il part à Londres, commence par la plonge, apprend les gestes, endure la rigueur des cuisines anglaises, avant de revenir en France avec une vraie expérience. Il passe par de grandes maisons, dont celle de Bernard Loiseau, et développe une passion simple : donner du goût à la vie des gens.
En 2012, Top Chef le révèle au grand public. Son franc-parler, son accent, sa bonne humeur deviennent instantanément populaires. Mais là où beaucoup auraient capitalisé sur l’image, lui choisit la continuité. Il reste cuisinier avant tout.
Il ouvre des restaurants dans les Hauts-de-Seine, travaille dans des bistrots, développe des concepts comme Saperlipopette, puis Bistrot Pas Parisien, avant d’ouvrir d’autres adresses conviviales.
Ce mélange de terrain et de télé lui donne un ancrage unique : il a vu les cuisines populaires comme les grandes tables, et il s’en inspire encore aujourd’hui.
UNE CUISINE QUI PARLE À TOUS
Ce que les Français aiment chez Norbert Tarayre, c’est qu’il parle à tout le monde.
Il cuisine comme il parle : avec générosité, sans filtre, sans mise en scène. Il n’a jamais voulu jouer les chefs étoilés, il veut que ses plats racontent des histoires. Ses recettes respirent la France du goût, du partage, du souvenir.
Dans ses émissions comme dans ses restaurants, il transmet toujours la même idée : la cuisine n’est pas un art réservé à une élite, c’est un langage universel.
Cette conviction explique pourquoi les gens l’adorent. Il ne juge pas, il n’impressionne pas. Il donne envie.
Et cette proximité sincère, il l’emmène aujourd’hui jusque dans un palace.
LE 19.20 AU PRINCE DE GALLES : L’ESPRIT DU LUXE HUMAIN
Quand l’hôtel Prince de Galles lui confie en 2023 la direction du 19.20, c’est pour insuffler une nouvelle forme de gastronomie : élégante mais vivante, raffinée mais accessible.
Tarayre accepte à une seule condition : garder son ton, son équipe, son lien avec les producteurs.
Le restaurant, tout en boiseries et miroirs d’époque, rend hommage à l’esprit Belle Époque. Mais dans l’assiette, tout est simple et précis. Des plats qui ont du cœur, des sauces travaillées, une carte courte, des produits du marché. Le menu du déjeuner, à 49 €, symbolise cette volonté de démocratiser la gastronomie.
Le chef passe de table en table, rit avec ses équipes, salue les clients. Il est aussi attentif qu’à ses débuts.
Le palace voulait se reconnecter à la vie. Tarayre l’a rendu possible. Il a réconcilié deux mondes que tout oppose : celui du palace et celui des gens ordinaires.
LES MARQUES L’AIMENT POUR CE QU’IL EST
Son authenticité n’a pas seulement touché le public. Elle a séduit les marques.
Norbert Tarayre est aujourd’hui l’un des chefs les plus sollicités pour des collaborations, mais il choisit toujours avec soin.
Avec Citroën, il a pris la route dans les Escapades branchées by Norbert. À bord d’une voiture électrique ë-C3, il traverse la France, découvre des producteurs, cuisine avec eux, raconte leurs histoires. Un concept qui unit innovation, gastronomie et ancrage local.
Avec Leader Price, il défend une idée simple : la qualité doit être accessible à tous. Il imagine des recettes, conseille sur la sélection des produits, prouve qu’un chef peut rendre la grande distribution plus humaine.
Avec La Pataterie, il aide à réinventer la carte, moderniser les plats et renforcer le lien entre tradition et plaisir.
Avec Manelli, marque de vêtements professionnels, il incarne le geste juste et la fierté du métier.
À chaque fois, la logique est la même : il ne vend pas une image, il partage une conviction.
Les marques trouvent chez lui ce que peu peuvent offrir : une voix sincère, une crédibilité populaire, une manière de raconter sans réciter.
POURQUOI LES GENS L’AIMENT
Parce qu’il n’a jamais triché.
Parce qu’il garde cette façon de parler qui met tout le monde à l’aise. Parce qu’il donne envie de cuisiner, de rire, de s’asseoir à table.
Norbert Tarayre a gardé la simplicité des débuts. Même au palace, il reste le même. Il ne se met jamais au-dessus. Il met toujours en avant les autres : ses équipes, ses producteurs, ses invités.
C’est ce mélange rare de modestie et de professionnalisme qui fait de lui une figure à part.
Il ne cherche pas à plaire, il cherche à faire du bien. Et ça, les gens le sentent.
LE REGARD BRAND ZONE
Norbert Tarayre incarne à lui seul une tendance profonde : le retour à l’humain dans la communication et dans la gastronomie.
Il prouve qu’on peut être une personnalité grand public sans perdre en exigence, et une figure de prestige sans devenir inaccessible.
Son succès montre que l’influence ne repose plus sur le statut, mais sur la sincérité.
Les marques, comme les clients, recherchent désormais cette émotion vraie, cette proximité qui crée de la confiance.
Norbert ne vend pas un concept, il partage une émotion. Il ne fait pas du marketing, il fait du lien.
Et c’est sans doute pour cela qu’il est devenu l’un des rares chefs capables d’être à la fois un visage aimé du grand public et une figure respectée du luxe français.
Un article écrit par Benoît Dessaux, le 16 octobre 2025