RONRRRONLAND : WHISKAS TRANSFORME LA SCIENCE FÉLINE EN EXPÉRIENCE IMMERSIVE GRAND PUBLIC

Et si ce n’était pas « un pop-up de plus », mais un laboratoire vivant de la relation humain–chat ? Le 18 septembre, WHISKAS ouvre « Ronrrronland » au 24 rue Beaubourg, à Paris, une journée immersive pensée pour décoder la personnalité des chats et les clés de leur bien-être, avec la présence de la vétérinaire-journaliste Dr Laetitia Barlerin. Au-delà du décor violet reconnaissable entre tous, l’ambition est claire : rapprocher la marque de la communauté féline en s’appuyant sur la science et la pédagogie, plutôt que sur la simple démonstration produit.

POURQUOI WHISKAS INVESTIT L’EXPÉRIENCE IMMERSIVE MAINTENANT

La France compte 16,6 millions de chats, un record historique qui consacre la place de l’animal de compagnie dans les foyers et confirme la dynamique de « pet humanization ». Pour les marques, cela signifie un niveau d’exigence accru en matière de conseil, de preuves scientifiques et de responsabilité. En investissant un lieu culturel central — 24 Beaubourg, espace d’expositions et d’événements face au Centre Pompidou — WHISKAS choisit la ville, la proximité et l’accès libre pour parler comportement, nutrition et bien-être à un public bien plus large que les seuls possesseurs de chats. 

La présence de la Dr Laetitia Barlerin, figure reconnue de la vulgarisation animalière (chroniqueuse, autrice et experte de l’émission « La Vie secrète des chats »), crédibilise le format « éducation & plaisir ». Elle incarne un pont entre la science, les médias et le quotidien des propriétaires — un choix cohérent pour une opération qui promet d’« apprendre en s’amusant ». 

STRATÉGIE : DE LA PREUVE SCIENTIFIQUE AU RITUEL DE MARQUE

WHISKAS appartient à Mars Petcare, groupe qui s’appuie depuis plus de 50 ans sur le Waltham Petcare Science Institute, centre mondial de recherche en nutrition et santé animales. Cet ancrage scientifique permet à la marque de sortir d’un discours publicitaire pour basculer vers l’« evidence marketing » : traduire des travaux sur la nutrition, l’enrichissement du milieu ou le poids santé en expériences ludiques et mémorables. L’ADN violet devient décor, mais le fond reste la preuve. 

Le parcours annoncé — bar à senteurs, quiz de personnalité féline, initiation au massage, œuvre collaborative, cupcakes et photobooth — rejoue des codes de festival culturel pour rendre tangibles des notions complexes : olfaction, signaux sociaux, gestion du stress, renforcement du lien. C’est exactement la promesse du Waltham Institute : « améliorer la vie des animaux par la science », ici transformée en pédagogie expérientielle. 

Dans l’angle « responsabilité », la marque a historiquement co-porté des campagnes de prévention des abandons estivaux (« Ils partent avec nous ») avec des partenaires institutionnels. Ronrrronland s’inscrit dans cette continuité : parler d’attachement et de bien-être, c’est aussi rappeler des pratiques responsables. 

DISPOSITIF MÉDIA/DIGITAL/INFLUENCE

Le choix du 24 Beaubourg, lieu d’expositions et de pop-ups créatifs, est stratégique : accessibilité, visibilité piétonne, ancrage culturel, maillage social naturel via les communautés d’art et d’événements du quartier. L’adresse est déjà routinière pour des formats « grand public + créatif », ce qui facilite l’organique. 

Côté influence, l’activation s’appuie sur trois piliers :

  1. Crédibilité éditoriale avec la Dr Barlerin, visage familier des téléspectateurs depuis « La Vie secrète des chats » (TF1), ce qui favorise earned media et relais TV/mag. 

  2. Écosystème social de la marque : WHISKAS possède des communautés internationales et locales, avec un territoire visuel puissant et des contenus pédagogiques adossés à la science Waltham. Les comptes WHISKAS alimentent déjà des appels à participation et du contenu « how-to ». Ronrrronland offre des formats UGC « prêts à poster » (photobooth, quiz) et donc un potentiel de reach organique. 

  3. Amplification locale : médias parisiens d’agenda et comptes de lieux culturels peuvent relayer facilement l’info — un classique des pop-ups réussis autour du Marais/Beaubourg. 

KPI à suivre : trafic et temps passé sur site, taux de complétion du parcours (quiz/massage/senteurs), volume d’UGC identifiables via un hashtag, part d’earned media, leads CRM qualifiés (opt-in « conseils & nutrition »), intention d’achat post-expérience, et « brand relevance » sur les items expertise/confiance.

STORYTELLING : DE LA CULTURE POP AU « CARE » SCIENTIFIQUE

Le territoire violet de WHISKAS est instantanément reconnaissable et se prête au « monde immersif ». Mais l’originalité tient surtout au contenu : faire sentir, toucher, comprendre — pas seulement goûter. Cette narration est cohérente avec l’histoire de la marque (forte notoriété, packaging iconique) et l’adossement Mars/Waltham (recherche, nutrition, santé). L’objectif implicite : faire évoluer l’image de « marque historique de l’alimentation » vers « partenaire de vie éclairé » du duo humain–chat. 

Le choix d’une marraine « journaliste-vétérinaire » répond à la demande du marché pour des contenus fiables, concrets, opposables au bruit social. Les émissions et publications où intervient la Dr Barlerin ont déjà posé un cadre pédagogique auprès du grand public. La marque capitalise ainsi sur un habitus d’écoute et de confiance, essentiel à l’heure où les propriétaires cherchent des recommandations argumentées. 

LECTURE MARCHÉ : CE QUE RÉVÈLE RONRRRONLAND

  1. La preuve avant la promo : dans un marché où plus d’un foyer sur deux possède chien ou chat, la bataille se joue moins sur le « goût perçu » que sur la légitimité scientifique, l’éducation et l’accompagnement quotidien. L’institut Waltham offre à WHISKAS une base de contenus que peu d’acteurs peuvent opposer. 

  2. Le retail media… sans retail : l’expérience crée des points de contact très qualifiés sans forcer la vente. On mesure la valeur par la donnée, la préférence de marque et la capacité à installer des rituels (jeu olfactif, massage, lecture des signaux) qui soutiennent l’usage produit.

  3. La ville comme média : installer l’opération au cœur de Paris, dans un lieu culturel, c’est accepter d’être jugé par un public expert et d’ouvrir l’événement au earned. C’est aussi activer des cercles d’influence hors des seules communautés « pet lovers ». 

LE REGARD BRAND ZONE

À retenir : Ronrrronland illustre le virage « edutainment scientifique » des marques petcare. L’angle gagnant n’est pas la surenchère d’effets, mais la mise en scène de preuves utiles et partageables. La grille de lecture à adopter : juger l’efficacité non au volume de paillettes violettes, mais aux indicateurs d’apprentissage, de confiance et de ré-usage à la maison. Tendance de fond : l’expérience de marque devient un service — ici, apprendre à mieux comprendre son chat — et la publicité un effet secondaire.

Un article écrit par Benoît Dessaux, 28 août 2025

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